CONTRE L’ORDRE DES PARTIS ET CELUI DES PARTIS PRIS


Il n’est aucune généalogie malheureusement qui mette à l’abri de la connerie ou pire encore de la forfaiture.

Aura-t-on encore le droit de dénoncer le crétinisme ou les exactions des uns ou des autres sans être accusé d’antisémitisme ou de racisme en raison de l’appartenance de la personne désignée à un groupe ou à un autre, qu’il soit ethnique ou religieux, appartenance dont la seule mention corrélative en revanche, est déjà en elle-même un acte raciste ou antisémite ?

Je suis pour ma part fier de mon sang mêlé, et nourri au philtre de l’errance, heureux de ne pouvoir être assimilé franchement à aucune appartenance, je ne m’estime moi-même à l’abri ni de l’erreur ni de la légitime désapprobation qu’elle sous-tend.

Mais aurai-je encore le droit de m’opposer à telle ou telle idée ou principe érigé en Universelle Vérité par la norme de l’usage instituée par « l’Ordre de la bien-pensance »sans être taxé de « phobie-quelque chose » et sans tomber sous le coup de la loi pour cause de déviance à l’étatique doctrine ?

Car le temps n’est pas malheureusement à la saine et respectueuse confrontation des idées et des opinions, de laquelle pourrait naître un consensus, mais bien, par le jeu pervers de fallacieuses constructions sémantiques, à celui du belliqueux affrontement des idéologies dont le seul objectif est, par le rejet d’office ou le détournement perfide de quelque étrangère proposition, d’anéantir toute opposition.

Il serait sain à mon sens, de remettre un peu de sérénité dans le débat public en délégitimant l’ordre des partis, en examinant les propositions à l’aune de leur contenu et non pas en fonction de leur provenance.