Construire le Village Icaris


Consulter le projet collaboratif "Construire le Village Icaris"

Si j’ai une vision assez claire de l’état naturel dans lequel nous devrions prospérer, je ne me sens pas une âme de dictateur et, bien qu’intimement persuadé de la justesse de cette vision qui m’a été donnée bien plus que je ne l’ai construite, je ne possède ni le pouvoir ni la volonté de l’imposer, pas plus malheureusement que je ne possède la baguette magique qui me permettrait d’opérer instantanément le changement salutaire auquel aspire tout cœur épris de liberté.

C’est donc dans une création commune que nous pouvons nous retrouver, et je souhaiterais jeter avec vous les bases d’une construction théorique et pratique.

Le problème auquel nous nous trouvons confrontés est celui de passer d’un état de désordre organisé et maîtrisé par le jeu des volontés et des faiblesses individuelles à celui d’un état ordonné naturellement suivant les lois de l’harmonie universelle, totalement indépendantes d’une quelconque volonté humaine.

Se soumettre à l’ordre de la Nature ou à la dictature des hommes : tel est le choix que nous avons à faire…

Nous ne pouvons pas inventer les lois de l’harmonie : nous ne pouvons que nous y soumettre pour notre plus grand bonheur, ou les refuser par le libre arbitre octroyé à notre espèce, générant ainsi le désordre et la souffrance qui est son corollaire. (Les personnes que l’on a laissé s’emparer du pouvoir ne devraient-elles pas elles-mêmes être considérées comme des individus égarés, malades et en souffrance ?)

L’énoncé du problème est donc relativement clair : il s’agit de passer de l’état instable de chaos établi par les velléités de pouvoir des uns et l’abandon (la paresse) des autres à celui de l’équilibre offert par le bon agencement des forces, représenté par l’harmonie.

Reconnaître ce chaos est le premier pas qui peut mener vers sa résolution.
Avoir la volonté de cette résolution est la condition minimale pour y parvenir.

Faire prendre conscience au plus grand nombre de la réalité de ce désordre et convaincre que cet état n’est pas une fatalité me semble donc être la première des tâches à laquelle devrait s’atteler tout adepte d’un Monde Nouveau basé sur la Justice et l’Equité d’un Humanisme avéré et enfin réalisé.
En la matière, poser des questions me semble plus pertinent que vouloir d’emblée tenter d’apporter nos réponses : nous devrions forcer chacun, par un questionnement adéquat, à s’interroger sur la réalité de son propre bonheur, et peut-être devrions-nous, en tant qu’idéalistes, accepter la perspective de disparaître, ou tout du moins celle de nous retrancher, si réellement le très grand nombre se sentait parfaitement bien dans sa condition ; car cela voudrait tout simplement dire que nous ne sommes pas adaptés à ce monde.
En revanche, si venait à se mettre à jour le constat d’une soumission quasi-générale ressentie comme obligée à un ordre non satisfaisant, serions-nous en droit d’espérer une reconfiguration du monde sur un modèle plus conforme à nos aspirations.

Dilapider notre énergie à combattre une armée avec les armes qu’elle cherche à imposer dans un rapport de forces inégales me semble tout aussi illusoire que de vouloir éteindre un brasier ardent avec une faible quantité d’eau ; de même que nous aurions plus de chance de nous préserver de l’avancement des flammes en creusant une tranchée autour du brasier pour le priver de combustible, c’est en usant d’une autre tactique que celle de la contestation souvent contre-productive en ce qu’elle pénalise plus facilement la masse endormie que l’élite dirigeante, que nous aurons me semble-t-il une chance de parvenir à nos fins.

Là où le pouvoir dominateur distille la paresse et l’ignorance, nous devons susciter la réflexion et l’amour de la vérité : c’est en insufflant l’Esprit de Liberté que nous pourrons amener petit à petit la multitude à contribuer à l’élaboration d’un monde nouveau par le détournement d’une partie de l’énergie qu’elle consacre à l’alimentation du système qui l’oppresse.

Il suffirait d’une toute petite partie de cette énergie colossale (par exemple 1€ ou 10€ de chaque personne qui ne trouve pas son compte dans le schéma de société imposé) pour amorcer l’œuvre d’émancipation souhaitée à travers la mise en place de ce que je nomme une Université, qui serait un lieu de vie pour certain, un centre de rencontres pour d’autres, pour tous un espace de recherche, de création, d’édification de l’homme nouveau dans son rapport reconsidéré à la nature et à son semblable, par le remodelage de l’organisation de sa vie en société, son rapport au travail, à la consommation, etc.

Ma suggestion est donc que nous travaillions en commun à l’élaboration d’un document sous forme de questionnaire, de formulaire et de proposition qui inciterait chacun à examiner sa propre condition et juger de la pertinence à insuffler une direction nouvelle à l’humanité et l’intérêt de sa participation, si minime soit-elle.

Avant même de récolter quelque argent, ce qui en soi peut être suspicieux, je propose donc que nous fassions moisson de promesses de participation en recueillant l’adhésion à un projet qui s’exprimerait en premier lieu dans sa virtualité.

Si nous parvenions à fédérer suffisamment de personnes autour d’une simple idée et engager chacune d’elles à une participation même modique (les petits ruisseaux font les grandes rivières…) nous pourrions quantifier l’énergie de départ disponible et ainsi nous mettre en quête d’un domaine à acquérir pour la concrétisation de ce lieu virtuel.

Deux ou plusieurs niveaux de participation financière à un tel projet seraient envisageables :

  • Participation libre et à fond perdu en tant que simple sympathisant ou usager sporadique ou régulier, et n’assurant aucun droit particulier
  • Participation à définir en fonction d’un barème à établir assurant un droit de résidence, cessible mais non remboursable (ceci afin de préserver la structure de tout risque de faillite imputable au retrait d’une partie constitutive trop conséquente, mais en laissant la possibilité à un éventuel investisseur de se désolidariser du projet ou de quitter le lieu en récupérant tout ou partie de sa mise)

Voici donc un lien vers l’ébauche d’une présentation concernant l’exposition d’une architecture d’organisation sociale et sociétale intelligible et souhaitable si possible par le plus grand nombre et qui pourrait être la base d’un travail collaboratif visant à la publication d’un document proposant un projet clair, identifiable et réalisable par la synergie et par l’union des bonnes volontés.

Je vous invite donc à prendre connaissance de ce document et, qui que vous soyez, à contribuer à son élaboration finale selon la procédure qui y est indiquée, et dans l’attente de vos retours, je vous remercie pour votre attention et votre participation.

Olivier Veissid

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