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Vive l’illettrisme qui met tout le monde sur un pied d’égalité !

Je suis tombé ce matin sur facebook sur une vidéo…
Le temps d’écrire le commentaire qu’elle m’a inspiré, impossible de la retrouver sur la page…
Alors je la publie sur ce site avec le commentaire en question en guise d’article…



Lamentable ! « Jésus a lavé les pieds… », « les pieds que Jésus a lavés… » pour reprendre l’exemple de la vidéo que je ne souhaite même pas visionner jusqu’à son terme tant elle pue ou l’ignorance savamment masquée sous les titres et diplômes usurpés de spécialistes du langage et de la philosophie de personnes malheureusement chargées d’enseigner la jeunesse –soit les héritiers des savoirs accumulés par les générations qui les ont précédés, ou pire encore, la volonté délibérée de tirer le monde vers le bas en noyant la source de ces savoirs dans un oubli généalogique rendant impossible toute analyse syntaxique qui est l’arcane même de la passation et la compréhension d’un savoir, d’une idée, d’une vision.

La langue écrite est bien plus qu’une simple transcription phonétique de la langue parlée.

Je ne connais malheureusement d’autre langue que le Français que je suis pourtant loin de maîtriser mais que je défendrai avec acharnement de mon vivant.

Cette langue est belle de sa richesse, de sa précision, de sa poésie, de son histoire ; c’est un outil pointu qui permet l’échange des idées en profondeur. C’est cette précision et cette profondeur qu’un certain courant actuel, sous prétexte de simplification, voudrait voir disparaître ; car, ne l’oublions pas, le savoir et la compréhension sont des outils de liberté, et la liberté est l’ennemie de celui qui prétend dominer le monde…

Qui me fera croire qu’un professeur de philosophie – un professeur de Français, passe encore, mais un professeur de philosophie ! n’est pas apte à comprendre la différence qu’il existe entre « Jésus qui a lavé les pieds » et « les pieds que Jésus a lavés » ?

Dans la première proposition, « lavé » est subordonné à Jésus, dont il s’agit là de l’action. Dans la deuxième proposition, « lavés » est subordonné au mot « pieds » qui est un pluriel notifié par le « s » final de la langue française, puisqu’on ne parle plus ici de l’action de laver, mais de l’état en lequel se trouve l’objet transformé par l’action.

Le Français n’est certes pas une langue de fainéants, et demande parfois pour être comprise une certaine dose de réflexion. La règle des accords du participe passé, si elle peut présenter des difficultés de compréhension, n’en n’est pas pour autant arbitraire, mais est justement l’un des outils de précision de ce merveilleux organe du commerce des idées. Qui n’est pas que…

Après avoir saisi cette réflexion, je me suis efforcé d’écouter la démonstration jusqu’au bout… En peu de mots : « vive l’illettrisme qui met tout le monde sur un pied d’égalité ! »…

Le point de vue de l’étranger…

Ce monde est bien déconcertant pour celui qui le regarde avec les yeux de l’étranger…

Moi qui ne suis pas d’ici, bien que vivant l’exil en ce pays depuis déjà fort longtemps, je n’arrive pas à comprendre certaines moeurs en vigueur sur cette terre, pourtant par ailleurs si proche de la mienne.

Ainsi de la misère.
La misère est une chose qui n’existe pas au Pays de Mon-Icarie, d’où je suis.
La pauvreté, oui, mais pas la misère.
Il y a des riches et il y a des pauvres, au Pays de Mon-Icarie, mais là-bas, le pauvre n’envie pas le riche, et le riche respecte le pauvre.
Le pauvre est pauvre parce qu’il a choisi d’être pauvre, et sa pauvreté, bien souvent est reconnue comme le signe extérieur d’une richesse intérieure, admirée, parfois même enviée par celui qui a choisi le confort, voire l’opulence que lui confère la possession de biens matériels, acquis toujours par le mérite d’un travail acharné.

Le pauvre, au Pays de Mon-Icarie, sait qu’il ne tient qu’à lui de s’enrichir, ainsi, il n’envie pas, et respecte le riche, dont la parole cependant, ne vaut pas plus cher que la sienne ; car ce que vous entendez ici par « la richesse » ne vient pas là-bas alourdir le poids des mots : si la possession de biens matériels octroie une certaine aisance, elle ne confère pas pour autant, comme ici, la sagesse…

L’enrichissement d’un homme, au Pays de Mon-Icarie, n’est jamais la cause de l’appauvrissement d’un autre homme. Au contraire. Car il est un seuil au delà duquel les richesses produites par un homme ne lui appartiennent plus en propre, mais viennent accroître le patrimoine de la communauté dans son ensemble. Un tel homme est alors regardé comme un bienfaiteur par ses pairs, et il n’est ainsi point de richesse injurieuse.

L’étranger qui, venant du Pays de Mon-Icarie, pose son regard sur cette terre ne comprend pas : il se demande comment il se peut qu’alors que se créent ici de plus en plus de richesses, des pans entiers de la population, de plus en plus nombreux, sombrent dans une pauvreté qu’ils n’ont pas choisie, une pauvreté indigne, qui a pour nom misère, et qui va jusqu’à priver l’homme qui y est jeté, de ses droits les plus élémentaires : celui de se nourrir et de se vêtir, et celui d’avoir un toit pour abriter ses nuits.

Au Pays de Mon-Icarie, chaque homme à droit à un petit lopin de terre, qui sait, par le fruit de son labeur, assurer à chacun la satisfaction de ces besoins élémentaires…

J’AI MAL A MA FRANCE, J’AI HONTE A MON PAYS, JE PLEURE MA CHÈRE PATRIE…


…Qui fleurait bon le goût de la douce Liberté et des lendemains qui chantent, et je me demande comment nous avons pu en arriver là, comment nous avons pu tomber si bas…

Comment nous avons pu au fil des générations, livrer notre Pays à des personnes qui tout en confisquant les sources du savoir, n’ont eu de cesse de cultiver dans le peuple la paresse et l’inculture en lequel elles trouvèrent terreau si favorable.

Comment nous avons pu glisser, aussi sûrement qu’insensiblement de la lumineuse promesse d’être l’étendard d’une Humanité grande et libérée, au noir constat d’une Nation de seconde zone inféodée aux puissances mortifères de l’argent et du marché global, qui n’hésite plus, pour mater son peuple acculé par la misère et montrer à ses maîtres sa dévotion, à utiliser des méthodes et un attirail bientôt digne des pires dictatures ?

Au peuple vociférant bien trop souvent dans la haine et dans la hargne ses légitimes doléances, le gouvernement autiste que nous avons voulu ou laissé mettre en place ne sait opposer que la force d’une armée prompte à agir en dépit de ses propres intérêts parce que loyale malgré tout, augmentée d’une milice d’Etat : que sont sinon des milices, des hommes civils et armés qui affrontent les manifestants et exacerbent la violence aux côtés des forces régulières de l’Etat, contrairement à eux aisément reconnaissables à leur uniforme ?

En voyant cette photo, je me suis dit : “je comprends les moyens engagés pour se défendre face à de tels individus qui de toute évidence ne cherchent qu’à en découdre”…
Erreur : ces civils ne sont pas là pour tirer sur la police, mais bien sur les manifestants !
N’y voit on là ce qu’il me parait légitime de nommer milice d’État ?

Plutôt que de partir en lutte, slogans haineux à la bouche et beuglant plus que chantant les guerrières paroles d’un Hymne poussiéreux qui selon moi a largement fait son temps et gagnerait à être rénové, n’aurions nous pas gagné à nous lever en une véritable armée d’hommes et de femmes libres, pacifiques, démilitarisés, entonnant dans la liesse le Chant de sa libération, et sous la protection de ceux qui devraient être nos Gardiens de La Paix plutôt que nos agents d’exécution,  marchant digne et déterminée en une longue chaîne humaine soudée par le goût retrouvé de La Vraie Fraternité ?


CONTRE L’ORDRE DES PARTIS ET CELUI DES PARTIS PRIS


Il n’est aucune généalogie malheureusement qui mette à l’abri de la connerie ou pire encore de la forfaiture.

Aura-t-on encore le droit de dénoncer le crétinisme ou les exactions des uns ou des autres sans être accusé d’antisémitisme ou de racisme en raison de l’appartenance de la personne désignée à un groupe ou à un autre, qu’il soit ethnique ou religieux, appartenance dont la seule mention corrélative en revanche, est déjà en elle-même un acte raciste ou antisémite ?

Je suis pour ma part fier de mon sang mêlé, et nourri au philtre de l’errance, heureux de ne pouvoir être assimilé franchement à aucune appartenance, je ne m’estime moi-même à l’abri ni de l’erreur ni de la légitime désapprobation qu’elle sous-tend.

Mais aurai-je encore le droit de m’opposer à telle ou telle idée ou principe érigé en Universelle Vérité par la norme de l’usage instituée par « l’Ordre de la bien-pensance »sans être taxé de « phobie-quelque chose » et sans tomber sous le coup de la loi pour cause de déviance à l’étatique doctrine ?

Car le temps n’est pas malheureusement à la saine et respectueuse confrontation des idées et des opinions, de laquelle pourrait naître un consensus, mais bien, par le jeu pervers de fallacieuses constructions sémantiques, à celui du belliqueux affrontement des idéologies dont le seul objectif est, par le rejet d’office ou le détournement perfide de quelque étrangère proposition, d’anéantir toute opposition.

Il serait sain à mon sens, de remettre un peu de sérénité dans le débat public en délégitimant l’ordre des partis, en examinant les propositions à l’aune de leur contenu et non pas en fonction de leur provenance.


De l’importance du choix des mots


L’art de l’enfumage, c’est l’art de donner aux mots un sens qu’ils ne possèdent pas et par leur emploi abusif instillé peu à peu de manière plus ou moins sournoise dans le langage ordinaire, faire accepter comme étant des vérités ce qui n’est en réalité que l’imposture d’une habile (parfois grossière !) construction sémantique.


Un article assez bien documenté qui nous rappelle quelques précieux fondamentaux en ces temps un peu chahutés de citoyennes revendications…